Perpétuelle & Essentielle - Champagne Philipponnat

Perpétuelle & Essentielle

Au cœur du style Philipponnat

Depuis 1946, Champagne Philipponnat a géré les vins de réserve de sa cuvée non-millésimée « Royale Réserve » en réassemblant chaque année les vins de la nouvelle vendange avec une part de l’assemblage de l’année précédente.

Nommée aujourd’hui « Réserve Perpétuelle » -une dénomination plus précise et plus juste que celle communément utilisée de « solera »-, cette pratique de la Maison Philipponnat consiste en un cycle perpétuel d’assemblages successifs. Une pratique qui diffère de ce que d’autres nomment parfois aussi « Réserve Perpétuelle » pour décrire des assemblages de plusieurs millésimes, conservés ou non en assemblage.

Philipponnat, applique la règle des tiers : chaque année la nouvelle cuvée est composée de 2/3 de la nouvelle vendange et 1/3 de vin de réserve. Un tiers de cette nouvelle cuvée est ensuite mis en réserve.
Le vin mis en réserve est travaillé de la façon suivante : deux tiers seront assemblés dans la cuvée de l’année suivante. L’autre tiers nourrit une deuxième réserve à rotation plus lente.

Cette deuxième réserve, appelée « Réserve Essentielle », complètera l’assemblage de l’année suivante à raison d’un tiers de la réserve apportée.

La Réserve Perpétuelle et la Réserve Essentielle sont toutes deux élevées sous bois. Les assemblages successifs donnent ainsi à la patine qui en résulte un caractère à la fois exponentiel et décroissant : les vins les plus anciens sont progressivement dilués tout en gagnant en complexité grâce au vieillissement et aux passages successifs sous bois.

Il est possible de calculer que l’âge des vins dont la part tombe en-dessous d’un pour cent est cinq ans dans la Réserve Perpétuelle, et douze ans dans la Réserve Essentielle.

Au-delà, reste-t-il vingt, trente ou cinquante ans plus tard une trace de l’énergie de vendanges oubliées ? Il n’est pas interdit de le croire. Le calcul infinitésimal poserait ici à l’esprit rationnel une limite tenant à la probabilité de la disparition de la dernière ancienne molécule. Mais laissons l’imagination opérer…