Rencontre avec François Philipponnat
Quel est votre rôle au sein de la Maison Philipponnat ?
« Je suis responsable export. Notre rôle, avec Thomas Jorez le directeur export, consiste à entretenir la relation avec les importateurs de la Maison et avec nos clients, à développer le réseau commercial et à dynamiser les ventes. Nous représentons la Maison, c’est une responsabilité d’autant plus importante pour moi puisque je porte le nom Philipponnat. C’est un héritage historique, familial, émotionnel dont je suis fier. »
Vous êtes le fils de Charles Philipponnat et vous représentez la 16e génération au sein de la Maison. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
« Derrière ces seize générations, il y a l’idée de ligne directrice, de vouloir perpétuer un héritage. Reprendre le flambeau sans faire différemment mais en s’adaptant, continuer de faire en améliorant les choses petit à petit. C’est ça l’histoire des seize générations : des hommes et des femmes qui suivent la même direction, tout en trouvant chacun leur voie, leur manière d’être, leur identité. Ne pas vouloir tout changer, rester dans la continuité, et en même temps ne pas être une simple réplique. Nous devons chacun laisser notre empreinte, et rendre nos ancêtres fiers de nous, tout en gardant une vraie humilité : nous ne sommes que des passeurs. »
Vous célébrez cette année les 500 ans de présence de la famille Philipponnat en Champagne. Comment voyez-vous les prochaines années ?
« C’est évidemment impossible de se projeter à un horizon de 500 ans. Ma seule certitude, c’est que j’aimerais qu’il y ait encore des membres la famille au sein de la Maison. Si je fais une projection sur les prochaines décennies, je sais qu’il nous faut continuer d’évoluer, de progresser. Notre ambition est de devenir une référence incontournable parmi les belles Maisons tout en restant attachés à notre terre. Cet attachement à la terre est puissant, viscéral, c’est qui rend mon rapport à la Maison aussi passionnel. À l’heure où tout s’accélère, c’est un vrai défi que d’arriver à se fixer, à se réancrer dans un monde de plus en plus mouvant. Mais c’est indispensable d’écouter le terroir, de le comprendre. À partir de là, quand on hérite de cinq siècles de tradition, le reste vient naturellement. C’est finalement cela que je peux nous souhaiter pour les cinq cents prochaines années. »