Une vision d’avenir - Champagne Philipponnat

Une vision d’avenir

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Nouvelles démarches environnementales

Une vision d’avenir - Champagne Philipponnat

La Maison Philipponnat s’inscrit très concrètement dans une logique de respect de l’environnement, avec des actions entreprises pour certaines depuis plus d’un quart de siècle. Rencontre avec Aurélia Jamain, responsable du vignoble et des approvisionnements qui, depuis les hauteurs du Clos des Goisses, partage avec nous les engagements de la Maison en matière de respect de l’environnement.

 

Aurélia, quelle est la vision de la Maison sur l’environnement ?

Quand on a cinq cents ans d’histoire, on pense forcément à l’avenir. L’avenir de la vigne, de la Champagne et de notre Maison passe par la préservation, par le respect de notre environnement. Et cette réflexion globale sur le respect des sols, de la vigne et des hommes se traduit au quotidien par des actions concrètes.

 

Quels exemples d’actions concrètes pouvez-vous nous donner ?

Chacune des techniques sur lesquelles s’appuient les équipes est choisie de manière réfléchie, pour répondre de la manière la mieux adaptée aux besoins de la vigne. Cela fait maintenant trente ans que nous n’utilisons que des engrais organiques. Cela fait également trente ans que nous n’utilisons plus aucun insecticide. Il y a vingt-cinq ans, nous nous sommes lancés dans l’enherbement du vignoble et l’élimination des herbicides, que nous n’utilisons plus du tout depuis plus de dix ans. Nous travaillons les sols y compris grâce au labour à cheval, ce qui permet de limiter le tassement. Dans un vignoble comme le Clos des Goisses, qui est très pentu, avec des petits murets, on va même jusqu’à sarcler la vigne, le sol, à la main. Nous pratiquons la confusion sexuelle pour limiter la reproduction des insectes, et nous aimerions réintroduire des prédateurs naturels, comme les poules et les chauves-souris, qui nous aident à réduire la population d’insectes présents dans les vignes. Nous nous adaptons à la vigne et au climat en utilisant chaque fois que possible des produits bio : du souffre de façon très maîtrisée, des tisanes, comme la tisane d’osier qui est un excellent stimulant pour la vigne et un très bon fongicide, des huiles essentielles d’orange de manière très ciblée sur la grappe. Toutes ces actions impliquent un suivi sanitaire constant de la vigne pour s’adapter à ses besoins, et permettent aussi de détecter tôt les éventuelles maladies.

 

Quels sont les procédés les plus récents que vous ayez mis en place ?

Depuis quelques temps, nous nous appuyons sur les plantations conjointes, qui présentent de nombreux avantages : « l’engrais vert », la plantation de moutarde, de céréales, d’orge, de seigle, de graminées, permet d’enrichir le sol tout en préservant la biodiversité dans les vignobles. Nous faisons particulièrement attention à protéger la biodiversité : en plantant des haies, en réintroduisant des plantes régionales qui bénéficient à l’écosystème, en mettant en place des bouteilles nichoirs pour les abeilles sauvages, en limitant au maximum le travail mécanique du sol pour ne pas déranger les micro-organismes en surface. Nous réintroduisons des pratiques ancestrales bénéfiques qui étaient parfois tombées dans l’oubli, et restons attentifs à tous les procédés intelligents pour prendre soin des sols et de la vigne. C’est une grande responsabilité de préserver un tel patrimoine, mais nous savons à quel point chacune de nos actions a un impact. Quand j’observe notre vignoble et le paysage champenois qui s’étire sous nos yeux depuis le Clos des Goisses, je sais que nous nous inscrivons dans une vision d’avenir… pour les cinq cents prochaines années !